De Londres à Berlin, sur toile ou sur béton, au pinceau ou a la bombe, Liliwen résume son art en un mot: diversité.
Elle se définit elle-même comme originaire du bout du monde, barrière transatlantique où les terres s’achèvent. Liliwenn impose un style figuratif et onirique sur les murs du globe, de Brest, sa Terre natale, à la Tunisie, transcendant les frontières comme elle se transcende son art.
Son œuvre, unique, inclassable, implacable, réunit sur une même surface espoir et désespoir, couleurs et noirceurs. Les silhouettes peintes par Liliwenn sont à la fois mélancoliques, empreintes d’un sentiment de solitude, mais aussi pleines d’espoir.
Ce jeu paradoxal plaît. En 2011, une marque street wear originaire de Bristol lance une édition limitée de vêtements et reprend, pour l’occasion, son tableau The little girl. Deux ans plus tard, le projet Crimes Of Minds réunit la crème du street art international à Brest, par l’intermédiaire de l’artiste. 21 fresques sont exposées sur les murs de la ville. S’en suivent la création d’un livre édité par Critères Editions et un long métrage qu’elle coordonnera, réunissant 7 différents réalisateurs sur deux années de tournage.
Cette polyvalence, cet enrichissement fait d’expériences et de rencontres variées, Liliwenn les met au service d’expérimentations artistiques, sur toile et autres supports, aussi bien en milieu urbain qu’en zones urbex. Elle affectionne tout particulièrement le bois, organisme vivant, marqué par une histoire faite de nœuds et de nervures. Chez elle, tout est lié, entremêlé. L’art fait corps avec l’environnement. Il s’y incruste de façon viscérale.
Pour Liliwenn, la technique est, elle aussi, question de variété. L’artiste expérimente différents procédés, travaillant à l’acrylique, à l’encre, à la bombe aérosol. Elle s’initie depuis peu à la peinture à l’huile et promène son trait, précis, sur des canevas variés. De ces explorations picturales naissent des œuvres singulières comme Les 7 Masques, Syndrome et Circles Of Life. Cette dernière évoque sans équivoque les talents de l’artiste-peintre Felix Rouxel et certaines de ses pièces maîtresses, dont Le Scrutateur et Transmission.
Une collaboration s’impose.