PYROMAN, THE BEAST OF BEATS

Mais qui est donc Pyroman, le jeune, très discret et trop peu connu beatmeaker qui affole les charts du rap français ? Réponse.

Outre-Atlantique, Dj Khaled et Esco, Mike Will Made It, Lex Luger et Metro Boomin règnent en maîtres dans leur studio en produisant les tubes hip-hop qui font danser la planète. La France, elle, n’est pas en reste et peu se targuer d’une pépite : Pyroman Beatz. Ce pseudonyme ne dira probablement rien aux néophytes. Il a pourtant placé trois de ses compositions (Réseaux, Salé et Mwaka Moon) en tête des meilleurs classements musicaux de l’hexagone, dont le prestigieux Top 50 de Spotify France.

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Du haut de sa fougueuse jeunesse, Pyroman est un vieux de la vieille. C’est sous le soleil doux et maternel des Antilles que le jeune guadeloupéen fait ses premières armes, à l’âge de quatorze ans, en trifouillant un  logiciel de MAO prêté par un ami.

D’innombrables heures de travail plus tard et après plusieurs disques d’or accrochés au cou des illustres interprètes avec qui il a collaborés, celui qui enregistre une dizaine de compositions par jour est devenu l’un des producteurs les plus prolifiques de sa génération, à l’origine de quelques uns des meilleurs titres que le hip-hop français ait connus.

Si la variété de ses compositions, tantôt douces (Traka), tantôt survoltées (Take Over), est incontestable, Pyroman se distingue par une constante: l’usage de sonorités mêlant hip-hop et mélancolie. L’atmosphère qu’il installe est nostalgique, presque triste (nous vous conseillons son excellentissime Koussi Koussa), et entraine dès les premières notes dans une douce étrangeté, hypnotisante et langoureuse. A l’heure des tubes « Feel good » tonitruants déclinés en série, ce parti pris assumé par le producteur vaut tout son pesant d’or.